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  • Que penser du projet de l'Université Franco-Ontarienne?

    vendredi 30 octobre 2015
    Jean-François Méthot

    Que penser du projet de l’Université Franco-Ontarienne?

    Du 22 au 24 octobre, se tenait le Grand rassemblement annuel de l’AFO (Assemblée de la francophonie de l’Ontario) à Toronto. J’y étais pour représenter le CUD avec les partenaires du CUFO (Consortium des universités de la francophonie ontarienne). À l’initiative de Solange Belluz de Glendon, les membres du CUFO se sont rassemblés pour participer à un atelier portant sur l’engagement communautaire de l’Université - un de ses mandats spécifiques, en plus de la formation et de la recherche. On y a présenté nos établissements ainsi que de beaux exemples de nos efforts et réalisations en matière de relations et de développement communautaires.

    Vous comprendrez que cette discussion se tient en arrière-fond des revendications en vue d’une université Franco-Ontarienne. Voilà certes une question difficile qui se pose à nous en tant qu’universitaires franco-ontariens, francophones ou francophiles d’ici et d’ailleurs, qui œuvrons dans les universités francophones et bilingues de l’Ontario. Cette nouvelle université serait-elle créée de toutes pièces, comme le furent La Cité et le Collège Boréal? Serait-elle assemblée par des parties ou programmes des autres universités de l’Ontario? Comment se répartirait le financement des universités? Pourraient-elles maintenir leurs programmes d’enseignement, leurs activités de recherche et leur service à la communauté, à côté de la nouvelle université?

    Une des demandes centrales des groupes qui militent en faveur d’une université franco-ontarienne concerne la gouvernance, réclamant une université « par et pour ».  Cette réclamation traduit un désir tangible d’engagement dans l’université par la communauté. Mais comment pourrait-il prendre forme? Le «  pour », on comprend : une université francophone pour étudiants francophones. Mais le « par », comment doit-il se traduire? Un personnel et un corps enseignant parlant français? Une exclusivité de la langue française dans les instances de gouvernance? C’est en gros ce que nous avons présentement au CUD, d’autant plus que nous avons adopté une « politique d’aménagement linguistique » (PAL) qui fait du français la langue de travail de toutes nos instances de gouvernance.

    En revanche, c’est un vieux rêve, cette université : une pétition la réclamait déjà quand j’étais étudiant à l’École Secondaire Charlebois à Ottawa, il y a plus de quarante ans de cela. Et sans doute que toutes les institutions bâties par une minorité linguistique ont commencé comme des rêves : paroisses, écoles, hôpitaux, collèges, universités et combien d’autres encore. J’admire donc les jeunes (et les moins jeunes) qui militent et continuent le combat. Mais, en même temps, quel en sera l’impact sur les établissements que nous avons maintenant : faudra-t-il sacrifier ou fragmenter de belles institutions qui ont servi  leur communauté contre vents et marées depuis plus d’un siècle et demi?

    Les partenaires du CUFO croient qu’ils peuvent multiplier les efforts de collaboration pour offrir à toute la communauté franco-ontarienne des programmes d’études universitaires de qualité partout en Ontario. Le CUD partage maintenant des cours en vidéoconférence avec l’Université de Sudbury et l’Université Saint-Paul. Nous allons offrir un séminaire d’études supérieures en collaboration avec le Collège universitaire Glendon. Nous entamons un projet d’arrimage de cours et de programmes avec La Cité. Ces initiatives se décuplent entre les universités et les collèges.

    Dans la conjoncture actuelle, la collaboration entre les institutions postsecondaires semble plus prometteuse qu’une concurrence déréglée sur l’ensemble du territoire avec des dédoublements de programmes et de cours. Au CUD, ce me semble, nous aimerions mieux partager nos cours, en présentiel ou en ligne, avec nos partenaires de toutes les régions de l’Ontario, pour faire connaître et apprécier nos disciplines, la philosophie et la théologie.

    On verra sans doute apparaître au fil des mois -et probablement des années- divers modèles de cette institution avec des scénarios de financement, de gouvernance, de programmes d’études, d’accès et de mobilités étudiantes et combien d’autres aspects de l’université d’aujourd’hui. Il nous reviendra alors d’en discuter avec sérieux et sérénité.

    J’espère que ce blog ouvrira chez nous une conversation entre nos étudiants et étudiantes, nos collègues et amis, et la communauté que nous voulons servir plus et mieux (« pour ») et accueillir et intégrer dans la vie de notre Institution (« par »). Nous avons besoin d’y penser ensemble comme communauté universitaire.

     

    NOTA : CUFO : Université de Hearst, Université de Sudbury, Université Laurentienne,  Université Saint-Paul, Université d’Ottawa, Collège universitaire Glendon, Collège universitaire dominicain.

    Nouvelles récentes : http://www5.tfo.org/onfr/luniversite-franco-ontarienne-prend-sa-place-da...

  • What is Feminism?

    vendredi 23 octobre 2015
    Iva Apostolova

    What is Feminism?

    What kind of an animal is feminism? Has feminism become obsolete? Was it ever effective or necessary? Is it all about gender power? These are but a small fraction of the myriad of questions the very mention of ‘feminism’ inadvertently triggers.  

    Feminism, like any other –ism, has as many definitions as it has uses. What makes feminism even more excruciatingly difficult to pin down is its non-homogeneous history and content. Feminism is a political and social movement, as well as a philosophical temperament. It is a way of life as well as a moral stance. There are as many feminisms as there are women and men speaking out on issues concerning gender inequalities and social injustices. The great Greer Knox once said she understands feminism as ‘women helping women’. Today, feminist philosophers such as Karen Warren and Lorraine Code link feminism to ecological thinking where care for one’s surroundings (including, but not limited to, the natural environment) is part of the feminist agenda.

    Traditionally, feminism has been divided into three waves (although not all historians agree with this categorization!). The roots of the first wave are placed either with Mary Wollstonecraft’s A Vindication of the Rights of Woman published in 1792, or the Seneca Fall Convention in 1848 where around 300 women and men gathered to sign a Declaration, prepared by Elizabeth Cady Stanton, proclaiming gender equality. The Seneca Fall Convention is very important for feminism since it early on links it to two other movements that were crucial for the period: the suffrage and the abolitionist movements.

    The second wave of feminism is often associated with the publication of Simone de Beauvoir’s The Second Sex in 1949. It bears the marks of Marxism and Radical Feminism.

    The third wave begins, roughly, in the mid-90s of the 20th century. It is characterized, like everything else in the intellectual history of the period, with post-colonialism, post-structuralism, and post-modernism.

    Where are we now? I think the best way to describe our situation today is with the, somewhat vague but still useful, term ‘post-feminism’. It is ‘post-‘ in the sense that many of the political and social struggles of 20th century feminism have born fruit: women are legal persons; they can not only vote, but also run for political office, have access to education and paid work, the list goes on. But feminism is still very much relevant today.  

    Due to its inborn theoretical and practical flexibility, it has expanded to incorporate the struggles of all underprivileged, vulnerable, and underrepresented groups, be it human or non-human. To use Karen Warren’s words: feminism is to address all types of discrimination. Let’s not forget that since its first baby steps, feminism has targeted not only specific injustices but more importantly, the very logic of domination, which generates power-based social structures where competitiveness and ‘winner takes all’ are not only encouraged but dearly rewarded.

    To me, feminism is an embodied philosophy which ‘forces’ us to regard the world, including ourselves, with care, and concern, but not without critical assessment. Being a feminist is the most adequate way for me to keep alive the memory of the generations of brave women (and men) who fought against slavery, poverty, and all other forms of gender, social, political, and moral oppression, for reproductive rights, and equal access to opportunities in life; it is carrying on the legacy of all mothers (and fathers), including my own.  

    But there is still so much work to be done all around the world, as well as here, in the west. So, feminists, roll up your sleeves and let the fun begin!

    *This blog is dedicated to my mom, Katya.

    Feminism

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