Pâques | Collège universitaire dominicain

Pâques

lundi, 06 Avril 2020

By Maxime Allard o.p.

Pour des milliers de personnes, la « Passion », cette année, ne se sera pas résumée au « Vendredi Saint ». Elle aura débuté bien avant et durera après. Le virus poursuit son œuvre et s’ajoute aux passions liées aux injustices ravageant notre monde.

Pour des milliers de personnes, la « Pâque » du Christ Jésus, cette année, se résumera à quelques prières, loin des lieux de rassemblements et de liturgies solennelles du Triduum. La vie chrétienne, débutée à leur baptême, se poursuit… malgré les églises fermées et les jeûnes liturgiques… et toutes les offres de participation à distance sur le Web.

Pour des milliers de personnes, le matin de « Pâques », cette année, viendra soutenir une lueur d’espérance, un brin d’espérance. L’espérance chrétienne ici se noue aux espoirs de malades, de travailleurs et de travailleuses dans les milieux de la santé, dans les lieux de planification et de décision pour une vie sociale renouvelée possiblement dans un avenir rapproché.

Pour nous, au Collège universitaire dominicain, l’arrivée du « Temps Pascal », malgré la distance et les séparations physiques, signale, cette année, le dernier tournant d’un semestre bouleversé. Je me réjouis qu’étudiants et étudiantes, professeurs, équipe de l’administration et amis de l’institution ont su rapidement inventer d’autres manières de vivre l’aventure philosophique et théologique. Nous avons réussi à innover dans nos façons de réfléchir ensemble, de discuter et d’apprendre les uns avec les autres, les uns des autres. Il y a là, me semble-t-il, un gage d’avenir, une source d’espérance, de quoi garder confiance… même si tout n’est pas clair, maîtrisé, assuré.