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Nike – Strive for Progress, not Perfection.
jeudi 29 janvier 2015Have you ever thought about what the Nike slogan actually means? It makes a connection between progress and perfection in favor of progress.
Simple and clear, right? That’s what slogans are supposed to do, anyway – feed you a catchy phrase which does not require a lot of thinking but which, at the same time, states something everyone can relate to.
But think again. Why should striving for anything be worthy in the first place? Why is progress more important than perfection? What is progress anyway? And how do we understand perfection?
If you are already asking yourself these questions, then you are on your way to becoming a critical thinker.
Critical thinking is one of those skills essential to discipline itself as well as to life in general--capabilities that philosophy helps develop.
To think critically, among other things, means to think for yourself, that is, to take what someone else says or does, evaluate it, and make a judgment on its value for you, those closest to you, or society, in general.
To think for yourself is one of the hardest things to accomplish – it takes time, skills, and life experience. It is, just like philosophy, a work in progress.
Not in the last place because being who we are (that is, social beings), we are constantly subjected to and hence vulnerable to the power of propaganda. In all its forms, propaganda is essentially information designed to manipulate. There are various degrees and ways of manipulation: by infusing true statements with false statements to increase believability, by throwing in a clever pun which makes you feel smart, by tugging on your emotions with carefully chosen words, or by simply attacking the senses with well-crafted images usually aiming at making you buy a product or service. The rise of the Third Reich during the WWII taught us that when people are financially cornered, scared, and ignorant, they become particularly susceptible to manipulation.
Can you fully protect yourself against propaganda and manipulation? No, but you can become aware of it.
Being social means constantly relating to others on every possible level: intellectual, spiritual, emotional. It also means making mistakes in the process which, in turn, makes us all potential conjurers of manipulation.
But becoming aware of manipulation will not only develop mechanisms for self-protection; it will accomplish something else, just as important, if not even more important. Critical thinking teaches attentiveness to detail and nuances. It trains one’s mind to see shades of grey where others see only black and white.
Not every appeal to emotion is bad and not all clever words or images will skew your view of the world. If you keep your ideas honest, clear, relevant, accurate, and consistent, you have better chances of avoiding many of the traps of manipulation.
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Thomas d'Aquin: un homme qui inspire
vendredi 23 janvier 2015Il existe bien des statues, des images de Thomas d’Aquin. Certaines sont des chefs-d’œuvre, d’autres sont tout simplement « quétaines »! Parfois il a l’air d’un gros poupon fardé, dégoulinant de piété sucrée; parfois on lui a donné l’air d’un Jupiter dictant la vérité! Cela en dit plus long sur les auteurs de ces images ou statuts que sur Thomas d’Aquin lui-même. Et chaque année semble en apporter de nouvelles versions.
Il existe bien des interprétations des textes de Thomas d’Aquin! Les écoles dites « thomistes » se multiplient au fil des siècles. Diverses perspectives guident les relectures du corpus : littéraires, historiennes, analytiques, spirituelles, augustiniennes, néo-platoniciennes, après avoir été aristotéliciennes et systémiques. On propose des condensés, des résumés, des succédanés… Il est servi à la sauce apologétique; il sert d’épouvantail représentant tout ce qu’il y a de pire dans l’onto-théologique ou bien, encore, on le présente comme la panacée universelle.
Rarement, prend-t-on le temps de le lire pour le plaisir de se laisser guider dans une quête paisible de propos réfléchis, dans les entrelacs de propositions difficilement conciliables à première vue, dans l’exploration des richesses de la tradition philosophique occidentale qui était alors disponible. Rarement, accepte-t-on de le suivre inventant un genre littéraire, défrichant des questions qui n’étaient pas encore devenues « habituelles », scolaires. Et, pourtant, quels moments intellectuellement stimulants on peut alors vivre lorsqu’on accepte de quitter le monument catholique, les diktats dogmatiques et les resucées sclérosantes!
Au Collège Universitaire Dominicain, à chaque année un séminaire aux études supérieures porte sur les textes de Thomas d’Aquin. Dans plusieurs cours, des références y sont faites. Le CUD est probablement l’institution universitaire canadienne où le nom « Thomas d’Aquin » résonne le plus souvent dans les classes, où ses textes sont lus, interprétés avec un esprit critique. Avec le même esprit critique qui animait Thomas d’Aquin dans sa lecture d’Avicenne, d’Averroès, d’Aristote, de Boèce, de la Bible, d’Augustin…
Au Collège Universitaire Dominicain, nous optons pour initier les étudiants et les étudiantes à la lecture de ces textes « étranges », aussi étrange que ceux de Platon, d’Aristote, de Heidegger ou de Wittgenstein! Leur capacité à discuter, à débattre ne peut qu’en bénéficier!
Thomas d’Aquin, un dominicain du XIIIe siècle, fasciné par la Parole de Dieu et sa méditation, stimulé par la philosophie et ses questions, un chercheur intense… un saint… le saint patron du Collège Universitaire Dominicain. Continuons à honorer sa mémoire et à nous laisser stimuler à réfléchir, à méditer aujourd’hui, à partir des défis d’aujourd’hui, pour nos contemporains! Autrement, fermons boutique!